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Ushio Amagastu, L’éternel cosmonaute...

Danseur et chorégraphe japonais contemporain, Ushio Amagatsu est l’une des figures marquantes de l’épopée Butoh. Quand il découvre l’univers du grand Tatsumi Mijikata, le maître de cet art qu’on appelle Butô, ce mouvement qui naît après la guerre en opposition à l’américanisation de la société, Ushio Amagatsu tombe sous le charme de cette danse et décide de fonder, en 1975, sa propre compagnie : Sankaï Juku, « L’atelier des choses de la montagne et de la mer » en japonais.


Il produit alors plusieurs pièces mondialement reconnues, toujours soutenues par des pays comme la France et l’Angleterre, à travers lesquelles il offre des expériences inédites à son public. En 1978, il signe Kinkan Shonen, (Graine de Kumquat), l’histoire d’un enfant qui revient aux sources : l’océan.

Son obsession, la gravité. Lui et ses disciples se jettent dans le vide attachés à des fils. Un jour, un fil craque, un homme s’écrase au sol. À la suite de cette tragédie, il tourne le dos définitivement à cette bravade pour défier autrement la gravité, et délaisse la radicalité du butô pour se consacrer à une esthétique plus raffinée : le théâtre d’images.



Ses spectacles jouent sur la lenteur des déplacements, la stylisation et la contemplation esthétique poussée à l’extrême, s’attachent à dépeindre visuellement et alternativement des scènes inspirées le plus souvent de cataclysmes et de symboles de la tradition japonaise. Ils respectent une structure systématique en sept tableaux d’une durée de 90 minutes.



En 2007, il monte le spectacle Tobari, (Comme si dans un flux inépuisable…) , qui représente la limite entre le conscient et l’inconscient, ce rideau qui protège le sommeil de celui qui veut dormir quand la nuit vient…

En 2014, il devient commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres à Paris.

Ushio Amagatsu dialogue avec les étoiles et traque l’éternité à pas de lune…

« Lorsque nous regardons une étoile, nous ne savons pas si elle est déjà morte, mais nous contemplons sa lumière… »


Et nous, nous continuerons d’admirer avec délectation, la cosmogonie lactée de cet éternel rêveur...



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